• qui est Lucien Laborde ?

    Lucien Laborde

     

    « Lucien Laborde est né à Montmartre en 1923, fils du peintre normand Gaston Laborde. Il publie un premier recueil Pétales de Rêve en 1941 aux Editions Debresse.

     

    Quelques poèmes sont publiés dans les revues Sources, Gyroscope. Deux poèmes sont lus par Claude Morand dans l'émission d'André Benclerc, Bureau de Poésie sur France 1 en 1958. Il participe aux deux premières manifestations du groupe Cadence 1960 et 1961. En 1962, il obtient le Prix de Poésie française pour le recueil Partage de la nuit...1964 la peinture apparaît. Il participe au salon de Montrouge. Jusqu'aux années 1970 il gravite dans le monde souterrain de la poésie, une participation au Théâtre Récamier à un spectacle de poésie, d'autres poèmes publiés dans des revues.


    A partir de 1968, il participe activement à la vie du Centre Culturel d'Ivry sur Seine. En 1970, une autre de ses passions, la préhistoire, le conduit à y organiser une exposition. D'autres publications de poèmes... Il mène de front toutes ses passions. En 1974, il expose sur le thème l'origine de l'Art, toujours à Ivry.


    C'est la préhistoire qui est la cause de son achat de sa maison à Sancheville en Eure-et-Loir. Un dimanche déjeunant sur l'herbe à Rouvray Saint Florentin, il pénètre dans un champ et trouve des silex taillés. Il étudie et exploite cet important site (il a fait don de sa collection au musée de Chartres en 1999). Muté à Chartres en 1974, il participe à la vie culturelle en Eure-et-Loir vue de son coin de village. Je crois que la plus belle exposition de peinture durant cette période fut celle montée par le Docteur Bourdin à Authon-du-Perche.


    Il réunissait, dès qu'une opportunité se présentait, musiciens, récitants (dont ma femme) pour organiser des récitals de poésies. Les poètes qu'il aimait, ses amis, étaient de la fête. 1990 Publication de son recueil le plus important Voyage en Sélénie. Le festival européen des arts et de la poésie de la Seyne sur Mer lui décerne ses Lauriers d'or en 1998.


    Certes tardivement, au printemps 1999, je sollicite Gérard Mallet qui enregistre un premier C. D. de poèmes. Puis toujours dans ce même studio, le journaliste Philippe Roussel fera une émouvante "radioscopie". Lucien Laborde dans ce bocal de verre qui l'impressionnait, se raconte, document émouvant réalisé à la limite du possible tellement il souffrait. Hélas Lucien n'écoutera jamais ce disque. Le travail n'est pas terminé, on avait en projet d'accompagner de musique ses poèmes, et pourquoi pas ne pas mettre en forme l'interview de Roussel. On verra... Il décède en 1999, suite à une longue maladie comme on dit.

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    Archétype de l'artiste, plus vrai que vrai. Un peu touche à tout. Homme de passions contenues, de sentiments simples. Peintre de plein air comme son père, il expliquait que sa peinture était faite en dilettante, pas si mal que çà la "dilettante". Il est vrai que la poésie a toujours été présente. Il relisait, reprenait ses poèmes. Il avait le sentiment qu'il pouvait toujours améliorer un texte. Bien après, son décès, sa femme Denise, retrouve des poèmes écrits jusqu'aux derniers moments sur des bouts de papier, sur les boîtes de médicaments. Derniers Cadeaux. Comme ses poèmes, ses peintures il les reprenait, jamais satisfait. Quand il organisait un récital de poésie, l'occasion était belle de vendre quelques recueils ? Eh ! non. Pourtant il les emmenait ses recueils, mais ils restaient dans le coffre de la voiture. Pendant que d'autres organisent des séances de dédicaces comme événement culturel... Alors voilà quand on est plutôt discret, quand on n'a pas la chance de la chance ou que l'on ne sait pas la provoquer, on laisse au moins deux romans non publiés, bon nombre de poèmes inédits, des peintures dans un grenier. Et que restera-t-il dans quelques années de son jardin magnifiquement aménagé dans une ancienne cour de ferme empierrée ?


    Souvent les artistes sont égocentriques, narcissiques, lui aussi devait l'être peut-être aussi ? Mais il ne nous présentait de lui que modestie. Toute petite fleur des champs, mousse sur une pierre, du ciel dans l'eau, comme un beau voyage, un paysage où il aimait se perdre ».


    Alain Ponçon

    http://www.poncon.com/page8/lucien.htm


  • Commentaires

    1
    duval
    Samedi 8 Novembre 2014 à 18:35
    bonjour je possede une toile de gaston laborde ( une beauté) jy DUVAL
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